TATOUEURS
1. Présentation de l'activité
Tu exerces un métier artistique et technique. En tant que tatoueur, tu crées des œuvres uniques sur la peau, avec des outils de précision et des règles sanitaires strictes. Tu travailles souvent en solo, parfois en collectif, et ton activité repose autant sur la qualité de ton geste que sur la confiance du client. Que tu pratiques le tatouage traditionnel, le maquillage permanent ou des techniques comme le microblading, tu manipules des pigments qui pénètrent la peau. Ce sont des gestes irréversibles qui t’engagent pleinement.
2. Environnement réglementaire
Avant de tatouer, tu dois te déclarer auprès de l’ARS de ta région. Tu dois obligatoirement suivre une formation de 21 heures sur l’hygiène et la salubrité. Elle est à renouveler tous les 5 ans. Tu dois aussi aménager ton espace de travail selon des règles précises : lavabo dédié, surface nettoyable, poubelle DASRI, etc. Côté produits, toutes les encres doivent être traçables et répondre aux normes européennes.
3. Exposition aux risques
Quand tu tatoues, tu perces la peau. Cela comporte des risques pour tes clients et donc pour toi. Tu peux provoquer des infections (bactériennes, virales), des réactions allergiques ou aggraver des maladies de peau. Certains tatouages peuvent aussi compliquer le suivi médical, comme les grains de beauté. Ton assurance doit couvrir ces risques.
4. Garanties à souscrire
La responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est indispensable. Elle couvre les dommages causés à tes clients pendant ou après une séance. Tu peux aussi protéger ton local, ton matériel, et même tes revenus si ton activité est arrêtée à cause d’un sinistre. Une protection juridique peut aussi t’aider en cas de litige.
5. Bonnes pratiques
Tu dois systématiquement faire signer un consentement éclairé. Tu dois utiliser du matériel à usage unique ou parfaitement stérilisé. Tu dois tenir un dossier client avec le croquis du tatouage, la zone concernée, les produits utilisés. Et tu dois expliquer clairement les soins post-acte à ton client. Refuse un tatouage si la personne a une contre-indication médicale.
6. Lancement de l’activité (conseils pratiques)
Avant de te lancer, pose-toi les bonnes questions : À qui veux-tu t’adresser ? Quel style proposes-tu ? Où vas-tu exercer ? Tu dois aussi construire un plan de financement : dermographe, mobilier, encres, loyers, charges. Le statut d’auto-entrepreneur peut être un bon point de départ. Tu peux demander un microcrédit ou un accompagnement à l’Adie si besoin. Pense à te faire connaître avec un compte Instagram, un site vitrine, et en parlant de ton travail autour de toi.
7. Sinistres types
Tu peux être mis en cause pour une infection, une allergie grave, une erreur sur un motif. Ton salon peut être inondé ou cambriolé. Tu peux aussi faire face à un client mécontent qui engage une procédure.
PERCEURS
1. Devenir perceur : formation et démarches
Pour commencer à percer, tu dois suivre une formation en hygiène et salubrité de 21 heures. Elle est obligatoire. Ensuite, même si ce n’est pas exigé par la loi, il est fortement recommandé de suivre une formation technique au piercing. Tu y apprendras à percer les différentes zones du corps en toute sécurité.
Tu dois ensuite déclarer ton activité auprès de l’ARS. Cette déclaration est obligatoire. Elle permet de contrôler que ton local est conforme et que tu respectes les règles sanitaires.
2. Obligations en exercice
À chaque séance, tu dois utiliser du matériel stérile et à usage unique. Tu dois expliquer les risques et les soins post-acte au client, et recueillir son accord écrit. Tu dois aussi tenir un registre avec les actes réalisés, les zones percées et les produits utilisés.
3. Risques à anticiper
Les piercings peuvent provoquer des infections, des hémorragies, des douleurs durables, voire des complications bucco-dentaires. Certains métaux peuvent provoquer des allergies. Un bijou mal positionné peut gêner la parole, casser une dent, ou s’avaler accidentellement. Tout cela engage ta responsabilité.
4. Assurances à prévoir
Ta RC Pro est essentielle. Elle couvre les dommages causés à tes clients. Tu peux aussi assurer ton local, ton matériel, et tes déplacements si tu travailles à domicile ou sur des salons.
5. Bonnes pratiques
Sois rigoureux : désinfection de la zone, stérilisation, gants, masque. Explique les consignes de nettoyage et de cicatrisation. Note tout ce que tu fais. Et forme-toi régulièrement pour rester à jour.
6. Bien démarrer ton activité (conseils pratiques)
Commence par définir ton modèle : vas-tu travailler en salon, chez toi ou en itinérant ? Prévois ton matériel, tes bijoux, ton mobilier. Le statut d’auto-entrepreneur est souvent adapté. L’Adie peut t’aider à financer ton installation. Pour te faire connaître, développe une page pro sur les réseaux sociaux, collecte les avis de tes clients et participe à des événements locaux.
7. Exemples de sinistres
Un client développe un abcès après un piercing. Une cliente perd un bijou et se blesse. Un autre casse une dent avec un piercing mal adapté. Tu dois être préparé à gérer ces situations.